FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
LESBIEN ET FÉMINISTE DE PARIS
Quand les lesbiennes se font du cinéma
58 films en provenance de 19 pays ont été projetés. La diminution du nombre de films a permis de mieux équilibrer la durée des séances et de doubler un plus grand nombre de projections, en particulier les documentaires. 23 réalisatrices sont venues présenter leur film et rencontrer le public.
Avec 1 689 adhésions, la fréquentation reste stable par rapport à 2003 (1 668) et la part des adhésions à tarif réduit représente 25% du total, en légère hausse. Les entrées enregistrées, en revanche, remontent à 6 984 (6 151 en 2003), pour se rapprocher du total atteint en 2002 (6 997). Cette hausse peut s'expliquer par le retour à la période habituelle du festival (vacances scolaires et week-end de la Toussaint), ainsi que par une meilleure organisation du contrôle des entrées de salle. Comme l'année passée, les préventes sont en diminution (-37%), sans doute en conséquence d'un défaut de communication. 180 adhérentes ont choisi le pass (183 en 2003) pour une utilisation encore optimisée puisqu'elles ont vu près de 13 séances chacune, en moyenne.
Les trois séances les plus attractives au Trianon ont été :
• la projection de Mango Kiss (432),
• la séance de courts lesbiens du vendredi soir (499),
• et surtout la soirée « Senseinterdit » du samedi 20h qui a attiré 728 spectatrices, soit le maximum jamais atteint depuis le début du festival. La cause en serait-elle l'intérêt pour le long métrage Inescapable ou la performance des présentatrices en tenue d'Ève ?
À la Halle St-Pierre, 6 séances sur 10 ont fait le plein (entre 77 et 95 entrées pour une capacité de 85 places).
Globalement, on constate que la préférence des festivalières va aux longs métrages fiction, aux séances militantes et aux courts métrages lesbiens.
Les ventes du catalogue ont légèrement baissé (-4%) et sa sortie tardive n'a pas permis de le mettre à disposition dans les librairies avant le festival. 104 t-shirts ont été vendus et, grâce à la subvention, celui reprenant la belle affiche créée par Ourida Dif a été offerte aux réalisatrices présentes et aux bénévoles les plus actives.
La fête à la Loco a attiré 565 danseuses (dont 63% d'adhérentes) contre 463 aux Folies Pigalle en 2003. Cependant, nous enregistrons un déficit en raison de la hausse des dépenses (location salle et communication) et de la baisse des recettes du bar (1 consommation offerte avec l'entrée). Heureusement, le résultat positif des trois Tea Dance au Tango permet d'équilibrer globalement le poste Fêtes.
L'année 2004 s'achève avec un excédent de 4 509 €. Hors subvention, les dépenses seraient supérieures aux recettes de 10 491 €. Ce déficit net, corrigé des dépenses particulières (ou baisse de recettes) financées sur la subvention, peut être ramené à 1 893 €.
Une étude plus détaillée laisse apparaître une hausse des dépenses consacrées aux lieux (+12%), notamment la location du Trianon et les prestations de sécurité. En revanche, les dépenses d'équipement technique (-32%) et de programmation (-14%) ont été maîtrisées, ainsi que les frais de communication (-15%).
Côté recettes, si les adhésions demeurent stables, la fréquentation des séances est en hausse, mais le produit des ventes de tickets diminue (-8%) en conséquence de l'affectation d'une part de la subvention à la baisse des tarifs, dans le but de permettre l'accès aux projections au plus grand nombre. Les efforts fournis par l'équipe Restauration pour proposer plus de préparations maison ont permis d'améliorer l'excédent de la cafétéria (+13,5%). On note aussi une baisse des recettes de publicité, les partenariats conclus ayant principalement porté sur des échanges de communication.
Par ailleurs, le festival de juin 2004 Best Of Mixte est déficitaire pour la seconde année, sa fréquentation étant encore en baisse avec 506 entrées, malgré le succès rencontré par la Nuit mythique du samedi soir à l'Action Christine (104 entrées).
Outre les baisses de tarif, la subvention a été affectée :
• à l'organisation de la séance découverte du samedi à 14h,
• à l'accueil des réalisatrices,
• à un renforcement du matériel loué pour les projections à la Halle St-Pierre et pour l'exposition,
• à l'achat de matériel durable pour plusieurs commissions (restauration, traduction, association, technique).
En conclusion, le résultat est positif, mais l'équipe doit rester vigilante sur le contrôle des dépenses car le retour à l'auto-financement des activités n'est pas encore atteint. La stagnation des adhésions, en particulier, doit nous inciter à renforcer les actions de communication.