FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
LESBIEN ET FÉMINISTE DE PARIS

Quand les lesbiennes se font du cinéma

du 31 octobre au 4 novembre 2018

  Archives 2018

Les comptes du 30e festival

Le bilan 2018

Le 30e festival international du film lesbien et féministe de Paris s'est déroulé du 31 octobre au 4 novembre 2018 à l'Espace Reuilly (Paris 12e). La sélection comportait 66 films. Le festival a accueilli 1453 festivalières adhérentes, soit une hausse de 10,8% par rapport à 2017, et de 14,9% par rapport à 2016, précédente édition sur cinq jours. La part des adhésions à tarif réduit augmente (+2,2%) tandis que celle des adhésions de soutien diminue (-3,3%). Par ailleurs, les festivalières contribuent toujours au dispositif solidaire des "tickets suspendus", reconduit pour la cinquième année, et de nombreux tickets ont été redistribués à celles dont les moyens financiers sont plus limités. Le nombre total d'entrées aux projections augmente avec un total de 4636 (+12,3%) sur 21 séances c'est-à-dire cinq de plus que l'année précédente. À nombre de séances égal en 2016, la hausse des entrées est de +9,4%. En conséquence, la moyenne d'entrées par séance baisse de 14,3% par rapport à 2017 mais augmente par rapport à 2016.

Bilan Cineffable 2018 - Comptes

La sélection du 30e festival présentait 66 films provenant de 22 pays et 17 films des anciens festivals, programmés en séance transmission et en séance de clôture. 20 réalisatrices, productrices et techniciennes sont venues rencontrer les spectatrices à l'issue des projections de leurs œuvres. À l'occasion du 30e festival, une invitation a été envoyée aux réalisatrices des films présentés lors des précédentes éditions et 10 d'entre elles sont venues. Les séances les plus attractives reflètent la variété du festival : la série de courts métrages 30 nuances de gouines (458 entrées), les longs métrages de fiction Eva + Candela (418), Extra-terrestres (393) et The Substitute (266), les longs métrages documentaires Dyke, Camera, Action!, présenté en ouverture avec le concert de Bodie (288), et Little Stones (268). Les séances rétrospectives Transmission : Les Guerrières et 30 ans que ça dure en clôture alliant projections et performances live ont également attiré les festivalières (respectivement 222 et 258), de même que la séance de courts métrages OrgasmiQ du samedi soir (261). Comme chaque année, tous les films en langue étrangère ont été sous-titrés par les traductrices bénévoles de l'équipe, ainsi que tous les films francophones pour permettre l'accès aux spectatrices sourdes et malentendantes. Globalement, on constate une concentration moins forte des entrées sur le week-end qu'en 2016 et 2017 et une fréquentation moindre également sur les soirées.

L'exposition du 30e festival présentait les œuvres de six artistes et d'un collectif. En complément, Shaula Cambazzu et Lucile Cocito ont joué leur performance danse live Une chaise à soi dans la salle de projection et Victoria Hage a proposé une série d'intermèdes artistiques, surprenants et parfois touchants, tout au long du festival dans le foyer et le hall de l'espace Reuilly. La présence des artistes sur l'exposition permet toujours un échange très apprécié des festivalières.

Parmi les nombreuses initiatives pour célébrer le 30e festival, le Gouinomaton en marge de l'exposition, la tombola dans l'espace cafétéria et le jeu Time's Up lesbien et féministe ont remporté un grand succès. Les festivalières pouvaient également choisir de participer, sur inscription, à six ateliers (création de film, danse à deux, auto-défense féministe et savoir se battre sans force, écriture réactive Pense-Bêtes et deux moments de partage intime).

À côté de la librairie Violette and co, des stands ont été tenus par l'association Atalante Vidéos féministes, la revue lesbienne Well well well et la créatrice de t-shirts et impressions sur textile Sarah Calas. L'espace restreint du foyer accueillait également chaque jour à 18h30 une tombola participative.

Malgré les difficultés d'aménagement du lieu, l'équipe de la cafétéria a cette année encore régalé les festivalières. Enfin, comme les années précédentes, une salle a été louée dans l'Espace culturel voisin Le Chantier pour proposer quatre débats et rencontres en plus des ateliers déjà mentionnés.

En 2018, les séances Hors les murs ouvertes à tous ont été l'occasion de reprogrammer des courts métrages sélectionnés lors des éditions précédentes : une sélection de courts métrages primés lors du 29e festival, en partenariat avec le Centre LGBT Paris Île-de-France et la Mairie du 10e arrondissement, à l'occasion du 3e festival des cultures LGBT, une courte séance à l'Espace des Blancs Manteaux dans le cadre du Printemps des Assoces, une soirée de projection à la galerie Mémoire de l'Avenir dans le cadre de la Quinzaine des fiertés LGBT à l'initiative de l'Inter-LGBT, et une séance carte blanche à la Mairie du 4e arrondissement dans le cadre du festival Courts sur Cour organisé à l'occasion des Gay Games Paris 2018. L'un des films de la sélection de Cineffable, Oh be Joyful a reçu le prix du public de ce festival. Enfin un tournoi de bras de fer a été organisé au Bar'Ouf.

Le résultat de l'exercice 2018 est excédentaire (+3 137,38 €), ce qui s'explique principalement par la hausse globale des recettes générées par les différentes activités de l'association. Le choix d'une durée prolongée sur cinq jours a conduit à un chiffre d'affaires de 13,9% supérieur à celui de l'année précédente, alors que les dépenses n'ont augmenté que de 7,9%, du fait de la poursuite des efforts pour maîtriser les charges. Les adhésions sont en hausse de 7,6% et les tickets d'entrées aux séances augmentent de 3,5%. La commission restauration a poursuivi son travail d'organisation tout en conservant le souci constant de maîtriser le coût de revient. Il en résulte que l'excédent dégagé est en hausse de 18,2%. Les dépenses liées au concert d'ouverture sont en hausse avec la prestation d'un groupe de trois personnes mais restent très raisonnables.
Les dépenses pour le catalogue et les documents du festival sont en hausse (+29,5%) mais restent faibles (5,4% des dépenses du festival). À noter que l'impression et le façonnage de la billetterie ont été confiés à un ESAT. La communication dématérialisée est aujourd'hui majoritaire sans coût supplémentaire grâce à l'engagement bénévole des membres de la commission communication. Les événements Hors les murs et la soirée Dyke j'adore constituent également des moyens de communication directe auprès de publics potentiellement intéressés par le festival.
Les frais de fonctionnement sont impactés par la hausse du loyer et de l'assurance du box de stockage du matériel et par la diminution des cotisations (dissolution de la Coordination Lesbienne en France en 2017). Quelques frais supplémentaires ont été générés par le transfert du siège social. Globalement ces dépenses représentent 13,9% du budget total. La contribution des soirées dansantes représente 3%.
Les soutiens et dons sont en augmentation (+39,2%), notamment grâce à la tombola, tandis que nettement plus de sous-titres ont été concédés à titre onéreux qu'en 2017.

La Ville de Paris a reconduit la subvention de fonctionnement attribuée à l'association pour un montant de 3 500 €.

La trésorerie est stable mais reste insuffisante à l'approche du festival et plusieurs personnes de l'équipe ont dû avancer des fonds ou régler directement des factures.

Partenaires 2018

Centre LGBT Paris ÎdF
Jeanne Magazine
Mairie de Paris
Univers L
Librairie Violette and Co
Well Well Well