FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
LESBIEN ET FÉMINISTE DE PARIS

Quand les lesbiennes se font du cinéma

du 20 au 23 octobre 2022

  Archives 2022

Les comptes du 34e festival

Le bilan 2022

Le 34e festival qui a marqué le retour à l'Espace Reuilly s'est déroulé du 20 au 23 octobre, période avancée par rapport au traditionnel week-end de la Toussaint, juste avant les vacances scolaires. La sélection comportait 40 films provenant de 23 pays. Le festival a enregistré 1199 adhésions, chiffre en forte hausse par rapport à 2021 (forme « éclatée » dans des cinémas) mais encore inférieur à 2019 (-17,6%). La part des adhésions à tarif réduit atteint son plus haut niveau (39,2%) tandis que celle des adhésions de soutien revient à un niveau comparable à 2018-2019 (22,4%). Le dispositif solidaire des "tickets suspendus" a été remis en place. Le nombre d'entrées aux projections enregistré est de 2786 (-31,7% par rapport à 2019) sur 16 séances. Au final, la moyenne d'entrées par séance (174) remonte par rapport à 2021 (108) mais reste inférieure à celle de 2019 (255).

Bilan Cineffable 2022 - Comptes

La programmation a été effectuée dans le même esprit que celle des éditions précédentes : longs métrages de fiction (The Venus Effect, 326 entrées; Mickey on the Road, 166 entrées; Sweetheart, 166 entrées) ou documentaires (Rebel Dykes, 285 entrées; My Name is Andrea, 268 entrées; Gabi between Ages 8 and 13, 116 entrées) et séries de courts métrages (382 entrées samedi à 16h45; 292 entrées dimanche à 16h45; 138 entrées vendredi à 16h45). Cette fréquentation décevante peut s'expliquer partiellement par l'avancement des dates du festival qui n'a probablement pas fait l'objet d'une communication suffisante et partiellement par le difficile retour aux événements de masse après les deux années de pandémie.

L'exposition présentait les œuvres de cinq artistes (peinture, collage, photographie, poésie et dessins) sur le thème des « femmes puissantes ». En prélude et en parallèle, les œuvres de trois artistes sélectionnées lors des éditions 2020 et 2021 ont été exposées hors les murs sous le titre « Corps libres » en partenariat avec le Centre LGBTQI+ Paris Île-de-France du 1er au 31 octobre. L'impossibilité de louer les salles complémentaires habituelles à proximité de l'Espace Reuilly et le manque de forces en interne pour ce retour en grand format ne nous ont pas permis de proposer de débats ni d'ateliers mais les rencontres avec les réalisatrices à l'issue de certaines séances ont été riches et appréciées des festivalières. Compte tenu de la reconfiguration de l'Espace Reuilly, il n'a pas non plus été possible d'accueillir des stands mais les festivalières ont apprécié le retour de notre cafétéria malgré la place restreinte qui lui est maintenant dédiée, avec le durcissement des conditions de sécurité.

Avant le festival, des projections de courts métrages Hors les murs ont été organisées le 26 avril à l'auditorium de l'Hôtel de Ville dans le cadre de la journée de la visibilité lesbienne et le même jour à Nice en partenariat avec la librairie Vigna et l'association Polychromes puis le 7 juin à la Médiathèque Marguerite Duras. Ces événements n'ont pas occasionné de dépenses spécifiques. Cineffable a rejoint le collectif Tango 3.0 pour la réouverture de ce lieu emblématique de la nuit gay et lesbienne parisienne mais la soirée dansante initialement envisagée le 20 novembre pour y inviter les bénévoles actives pendant le festival n'a pu être organisée, dans l'attente de l'autorisation d'ouverture de la commission de sécurité. Une partie de l'équipe a également participé à la marche lesbienne du 23 avril et Cineffable a tenu un stand au Printemps des Assoces les 2 et 3 avril.

Avec le retour à l'Espace Reuilly la part des dépenses consacrées au lieu redevient prépondérante (66,6%). Elles ont toutefois été maîtrisées par rapport à la précédente édition en 2019 (-8,2%). Nous avons dû trouver de nouveaux fournisseurs et, confrontées à la hausse des tarifs, nous avons choisi d'acquérir des équipements réutilisables pour la cafétéria (plaques électriques, marmites, étagères). Les approvisionnements pour la restauration ont également beaucoup augmenté, notamment les boissons et les ustensiles de service avec la diminution des plastiques à usage unique. Les droits de diffusion des films sont un peu en baisse (moins de longs métrages payant) mais les frais bancaires liés aux virements sur l'étranger ont plus que doublé. Les dépenses de communication restent faibles grâce à l'utilisation massive des canaux dématérialisés (site internet et réseaux sociaux) et au travail bénévole de l'équipe, ainsi qu'à l'absence de catalogue papier, remplacé par un dépliant résumant le programme en complément des informations disponibles en ligne. L'utilisation d'un terminal de paiement électronique nous a permis de nous adapter à la généralisation des paiements par carte depuis la pandémie, en complément de la plateforme Helloasso pour les préventes.

Les recettes d'adhésion augmentent par rapport à 2021, mais restent inférieures à 2019 (-23,7%), avec une plus forte part des adhésions à tarif réduit (étudiantes, personnes sans emploi), et ne suffisent pas à financer les frais fixes de fonctionnement (loyer box de stockage, frais bancaires, assurances). Les recettes des séances font plus que doubler par rapport à 2021 mais, plus faibles qu'en 2019 (-30,8%), elles ne couvrent pas les frais directs de lieu, de programmation (films, technique) et de communication, même en y ajoutant l'excédent dégagé grâce à la cafétéria dont les recettes diminuent de 35,3% par rapport à 2019. Les concessions de sous-titres à d'autres festivals augmentent de façon importante (+132,2% par rapport à 2021). Le déficit est contenu (4334 €) grâce à la double subvention de la Ville de Paris au titre du soutien aux actrices et acteurs de la lutte pour les droits des femmes et au titre de la lutte pour l'égalité des droits et de la visibilité LGBTQI+ (8000 €) et aux reprises sur provisions (3961 €). Les dons des adhérentes sont en baisse par rapport à l'année précédente et se situent au même niveau qu'en 2019 (721 €).

Perspectives pour le 35e festival :
  De nouvelles modalités d'organisation et de communication sont à trouver pour réduire les coûts des futures éditions et pour faire revenir et rester une audience suffisante en vue de pérenniser le festival.
  Un projet de film sur Cineffable est en cours de réalisation avec le concours de Chriss Lagg, avec l'objectif de le présenter au public de la 35e édition.
  Cineffable participera à la reprise des soirées Thés au gazon au Tango dès que la réouverture du lieu sera autorisée.
  La reconduction de la demande de subvention à la Mairie de Paris a été initiée pour la 21e année.

Partenaires 2022

Centre LGBT Paris ÎdF
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Soirées Kiss Me
Ville de Paris
Association Violette and Coop