Malgré une configuration peu favorable (le samedi férié), le festival a enregistré une affluence record en termes d'adhésions : 1 941 festivalières, soit une hausse de 7,7% en nombre. L'adhésion-soutien, lancée cette année, représente 7% des adhésions. Proportionnellement, les adhésions à tarif réduit diminuent.
Les 74 films présentés, provenant de 23 pays, ont été vus par 6 928 spectatrices sur l'ensemble des séances. La richesse de la programmation se maintient, bien que la disponibilité restreinte de la Halle-Saint-Pierre n’ait pas permis d'assurer une double diffusion de tous les films sélectionnés.
Les meilleurs scores ont été atteints par The World Unseen (772 entrées), la rétrospective de courts métrages (538), Drifting Flowers (532), la désormais traditionnelle séance Q du samedi soir (506) et la soirée d'ouverture (436), avec le concert de Véronique Pestel, grande dame de la chanson qui nous a honorées de sa présence magnétique, suivi de la projection de Vivere. À la Halle-Saint-Pierre, de nombreuses séances ont été plus que combles, notamment les projections de courts et moyens métrages, titrées T'en va pas (115), Féminisme à l'italienne (108) et Des routes et des parcours (100), ainsi que la reprise des longs métrages The World Unseen (109) et Vivere (98). Rappelons que la capacité normale de l'auditorium est de 85 places.
L'occupation des deux salles a atteint 64% en cumul sur le week-end, et 51% sur les soirées. Pour la vingtième édition, les festivalières ont pu voir ou revoir un florilège de courts métrages primés lors des précédents festivals et assister à une projection exclusive de la toute première adaptation cinématographique du grand classique Jeunes filles en uniforme, réalisée par Léontine Sagan en 1931. 24 réalisatrices et quelques accompagnatrices, membres des équipes de production, ont été accueillies cette année.
Côté expositions, le festival a été le théâtre, pour la troisième fois, de l'installation environnante F-SPACE, présentant des œuvres de créatrices venues d'Angleterre, d'Autriche, de France, d'Italie et de pays nordiques (Danemark / Suède). Parallèlement, l'exposition du 20e anniversaire, constituée de montages photos, extraits de presse et autres documents d’archives, témoignait de la longévité du festival, tout en ravivant les souvenirs des fidèles adhérentes. Outre le concert de Véronique Pestel, deux autres performances ont animé les soirées au Trianon : une prestation d'Océan LeRoy, drag king renommée de la scène transgenre berlinoise, et une performance burlesque des Drag King Fem Show associée à une lecture sexy par Wendy Delorme lors de la séance Q.
De la rencontre avec le public organisée le dernier jour, nous avons retenu en particulier le souhait de voir davantage de débats et de réflexions, dont la traduction concrète est la création d'une commission Débats dans l'équipe 2009. En effet, si plusieurs rencontres et discussions avec les réalisatrices se sont tenues à l'issue des séances, seuls deux vrais débats ont été proposés en 2008 (« Evolution de la représentation de la sexualité lesbienne au cinéma, par et pour les lesbiennes » et « Parler de l'homosexualité à l'école, est-ce vraiment élémentaire ? »).
L'équilibre financier est assuré, cette année encore, malgré la baisse de la subvention attribuée par la Ville de Paris au titre de l'Observatoire de l'égalité Femmes/Hommes (8 000 € en 2008 contre 10 000 € en 2007). Il faut souligner les économies réalisées par toutes les commissions, qui ont été confortées par l'absence de dépenses d'organisation du festival « Best-Of-Mixte » cette année. Comme toujours, les prouesses de la commission restauration ont été particulièrement appréciées et ont apporté leur indispensable contribution au financement du festival.
Si l'excédent dégagé est faible (140 €), recettes et dépenses sont globalement en hausse, résultant de la forte affluence ainsi que de l'organisation d'une fête, ce qui n'avait pas été le cas en 2007. Cette nuit du 1er novembre, au Bus Palladium, a rencontré un réel succès (428 entrées dont 74% d'adhérentes), malgré quelques difficultés dans les rapports avec l'équipe de la salle et un coût global non intégralement compensé par les recettes, parce que nous avions fait le choix de maintenir des tarifs peu élevés.
Pour 2009, nous gardons le cap sur un vrai festival de quatre jours complets, plus la soirée d'ouverture et la soirée dansante du samedi, en combinant richesse de contenu et maîtrise des coûts à tous les niveaux. Une commission s'est aussi constituée pour organiser, en complément, de nouvelles projections ouvertes à tous, afin d'accroître la visibilité des films que nous avons aimés, et attirer, nous l'espérons, de nouvelles adhérentes. La demande de subvention est reconduite pour maintenir la gratuité du catalogue et un calcul des tarifs au plus juste.
