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Exposition du 24e Festival 2012
« L'art qui m’intéresse s'apparente à de la résistance. Il doit bousculer nos a priori, bouleverser nos pensées […] » ORLAN, Artiste contemporaine française
En parallèle de la programmation cinématographique, Cineffable présente cette année une exposition plastique qui s’articule autours de 3 axes, de la femme sociale, de son expérience, de son émancipation, de la violence faite aux femmes et de l’identité de genre.
1. De la femme sociale, de son expérience, de son émancipation...
« Plaisirs étouffés » de Marie de Boissezon est l’installation sonore d’une sexualité féminine épanouie confrontée à sa désinformation et négation sociale.
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« De la vie secrète des jouets » d’ Aleksandra Gregorczyk est la peinture éclatée d’une femme adulte qui s’arrache difficilement de son enfance.
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« Nous ne le savions pas » de Marjolaine Dégremont est une installation de robes blanches de petites filles sur lesquelles sont dessinés des insectes, telle une « poésie indicible associée à une blessure ».
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« Back to the Origin » de Frankie M est une série de dessins, peintures et broderies sur papier, de son sexe et de son sang, comme un retour originel.
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« Marée mémoire » de Nicole Baillehache est la vidéo-rêverie de corps de femmes sculptés dans le sable, femmes effacées puis renouvelées à chaque marée.
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« Cuisse de nymphes émues » de Luce de Tétis est une installation qui défigure et refigure le corps féminin.
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« Barbie au Tapis » de Céline Delas est un ensemble de collages au ciseau d’images médiatiques donnant à voir un monde féminin et volontairement combattif, utilisant les stéréotypes pour mieux les détourner.
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Enfin, « La femme qui rit » d’ Elisabeth Vallaud est une œuvre interactive. Elle autorise la femme à rire et lui permet de s’émanciper. Une femme a été arrêtée par la police en juillet 2010 pour avoir ri sur une plage de Gaza. Chacune pourra faire l’expérience de la femme qui rit…
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2.
De la violence faite aux femmes...
« L’effraction » de Clara Scherrer est le premier volet vidéo d’une trilogie sur les violences faites aux femmes, violence faite à son plaisir et sa sexualité.
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« Mademoiselle » d’ Emilie Jouvet est la vidéo d’une violence faite à la femme dans son rapport à l’homme comme objet de désir.
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« Immune » de Sophie Lannier est la narration photographique, figurative et poétique d’une survivance et d’une résilience. En France, 5% des femmes déclarent avoir été victimes d’inceste, selon le rapport AIVI/IPSOS de janvier 2009.
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3. De l’identité de genre...
« Pierre-Yves » de Maryline M’Gaïdes est une série de photographies qui stigmatisent les notions de genre en interrogeant les limites du féminin et du masculin.
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« Climax » de Corinne Mariaud est un ensemble de photographies qui questionnent l’identité et provoquent un trouble.
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« Let it go » d’ Emilie Jouvet est une vidéo jouant avec le genre et l’identité.
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Un atelier tournage est proposé par Emilie Jouvet dans la chapelle du Théâtre de Ménilmontant, samedi 3 et dimanche 4 novembre 2012.
La réalisatrice propose un triptyque composé de trois figures particulières de saintes riot, trois femmes fortes dont l’histoire sera revisitée dans une perspective féministe et subversive.
Barbara est la patronne de la foudre et des explosions, protectrice contre la mort subite, Lucie est la patronne des aveugles et de la lumière, protectrice des yeux et du savoir, Dymphna est la patronne des folles, protectrice des fugueuses contre le viol.
L'actrice performeuse qui jouera les trois saintes est Louise De Ville.
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