FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
LESBIEN ET FÉMINISTE DE PARIS
Quand les lesbiennes se font du cinéma
Reconnaissance des autorités publiques et politiques
En plus de la reconnaissance du public et des milieux artistiques, Cineffable a eu cette année le plaisir de voir reconnaître officiellement son rôle culturel par l'octroi d'une subvention de la Mairie de Paris. Nous tenons particulièrement à remercier tous les membres du Conseil Municipal qui ont soutenu notre demande. Et surtout, nous souhaitons vous remercier, vous notre public, pour votre soutien et à votre présence militante au festival et au « Best Of Mixte » qui ont été un des éléments déterminants de cette reconnaissance des autorités. Aussi, pour vous montrer notre gratitude, nous avons choisi de vous faire bénéficier dés à présent d'une partie de la subvention en réduisant les prix des entrées aux séances de projection. Nous espérons ainsi que vous jouirez, userez et abuserez pleinement du festival (et de sa fête), et surtout, que vous continuerez à assister, dans la joie et la bonne humeur, à notre festival, qui est un lieu de découvertes, de rencontres et d'échanges qui vous est spécialement dédié.
Excellent festival à toutes !
Vous avez aimé Vendredi 13, Liaison fatale, Emmanuelle ou Le lauréat... alors venez savourer leurs versions 100% lesbiennes. Les lesbiennes investissent tous les genres... et en profitent, comme chaque année, depuis 16 ans, pour se réinventer, se retrouver sur grand écran, en chair et en os, au festival « Quand les lesbiennes se font du cinéma ».
Ça y est, les habitudes sont maintenant prises au Trianon avec sa superbe salle de cinéma et sa scène qui nous permet d'imaginer les performances les plus folles ! L'an dernier, nous avions utilisé une autre salle, la Halle Saint-Pierre, pour vous permettre d'avoir plus de choix dans les séances et de prolonger les projections par des débats et des rencontres. Sa proximité et son ambiance "intime" nous l'ont faite définitivement adopter.
Comme chaque année, nous avons parcouru le monde entier, frappé à toutes les portes (festivals, boîtes de production, associations,...), pour vous ramener le meilleur de la planète lesbienne et féministe et vous en donner une vision la plus large possible. Pour ce 16e festival, nous avons conservé 58 films provenant de 19 pays différents. Même si la production d'Amérique du nord domine toujours, nous sommes fières de vous faire découvrir cette année des petits bijoux venus d'Italie, de Grèce, d'Argentine, de la république Tchéque ou encore du Brésil.
Pas moins de 8 longs métrages de fiction qui flirtent avec tous les genres.
Goldfish Memory nous conte les mésaventures amoureuses de quelques invertis, de leurs amis hétérosexuels et de la cigogne qui intervient à propos. Une comédie définitivement sentimentale. Si vous en redemandez, ne ratez pas Intentions et Mango Kiss.
Pour la séance découverte (innovation 2004), nous vous proposons un des films les plus loués dans les vidéo-clubs lesbiens, The Incredibly True Adventure of Two Girls in Love, un portrait de la sexualité adolescente et de l'expérience universelle du premier amour. Indémodable.
Vous pourrez aussi trembler et vous jeter dans les bras de votre voisine devant l'effrayant Make a Wish qui nous explique comment les lesbiennes plantent leur tente : à la hache, avec un peu de ketchup en prime.
Helen Lesnick, réalisatrice de A Family Affair présenté au 14e festival, change de registre pour s'essayer à l'érotisme. Si faire l'amour sur une table de cuisine entre le grille-pain et les radis alors que votre copine fait du cheval avec son ex vous semble familier alors Inescapable est incontestablement pour vous.
Moins léger mais tout aussi intéressant, Black Aura on an Angel aborde la folie dans la relation dans le plus pur style du drame psychologique. Enfin si vous avez des envies de sushis, venez vous détendre avec Sugar Sweet : petits bonbons nippons pas piqués des hannetons.
Entre un chèvre-concombre et une fiction, vous aimerez vous replonger dans la réalité et retrouver des femmes tantôt fortes, tantôt drôles ou attendrissantes, des femmes qui luttent pour leurs droits ou qui dénoncent le sort réservé aux plus faibles d'entre nous. Vous n'aurez que l'embarras du choix avec les documentaires.
Pour commencer, l'association féministe, Les Pénélopes, a permis de nous faire connaître des Femmes actives de la banlieue parisienne qui retroussent leurs manches et s'émancipent de la tutelle masculine.
Aishah Simmons nous revient avec NO! (A Work in Progress), dont nous avions passé une première version au 11e festival. 5 ans après, son film dénonçant le silence collectif de la communauté noire sur le viol de femmes noires par des hommes noirs, est encore plus percutant.
Autre retour, celui de Dalila Kadri, qui après Ombre solaire, nous présente Lucioles qui sera le support d'un débat autour du thème des lesbiennes issues de l'immigration.
Deux habituées du festival seront présentes : Carole Roussopoulos avec Qui a peur des amazones ? et Marie Vermeiren pour I Wanna Be a Butch.
D'autres témoignages de butchs, afro-américaines, pleins d'humour et d'espoir malgré leur difficulté à être acceptées, c'est avec Butch Mystique.
Autre manière de nous interroger sur le rôle des femmes dans la société, celle d'un groupe de punk rock féministe légendaire : Tribe 8. Tracy Flannigan nous permet de suivre ces filles explosives qui ne badinent pas avec la provocation. Les fans de By Hook or by Crook ne seront pas déçues. Kristen Wolf, nous entraîne sur les traces d'un autre mythe lesbien avec son documentaire sur le Club Q de San Francisco.
Les documentaires sont aussi l'occasion d'évoquer toutes les étapes de notre vie de femme et de lesbienne :
- Que ressent-on quand on se découvre une attirance pour les femmes à 14 ans ? Don't You Worry, It Will Probably Pass.
- Que signifie être VisibLes en Italie, surtout quand on est en cours de TransAzioni ?
- Où peut-on aller en vacances pour se ressourcer ? Vous le saurez avec I cuori di pietra.
- Que faire quand on a enfin trouvé le grand amour ? Se marier à San Francisco.
- Comment se battre lorsqu'on a fondé une famille pour obtenir sa reconnaissance légale en France ? Carla et Marie-Laure vous l'expliqueront dans J'ai 2 mamans.
- Et enfin, le très beau documentaire Liberty: 3 Stories About Life & Death qui nous aide à accepter la vieillesse et la maladie.
Pour avoir des nouvelles des femmes sud-américaines dont nous admirons les combats dans des sociétés machistes et empreintes de religion, ne manquez pas Histórias lésbicas, Novela, Novela et Marcha lésbica México 2003.
Malgré nos connaissances "es lesbienne" de plus en plus grandes chaque année, une question lancinante revenait lors de nos réunions de la commission programmation : par quel trucage diabolique, Wonder woman et Xena la guerrière parvenaient à conserver leur chevelure exubérante bien en place malgré les mauvais coups de tous ces bandits et autres barbares ? Et bien, Mesdames et Mesdames, nous avons enfin trouvé la réponse dans Double Dare.
Vous me direz, d'accord, c'est bien beau tout ça, mais si on vient assister à un festival de cinéma, c'est aussi pour profiter de tous ces courts et moyens-métrages, drôles, inventifs, déstabilisants, expérimentaux, toutes ces perles de l'animation que nous ne reverrons jamais ni à la télé, ni au cinéma, ni en vidéo. Attention, l'année 2004, restera sûrement dans nos mémoires, comme étant un cru exceptionnel tant par la qualité que par le nombre de réalisatrices que vous pourrez croiser au bar ou à une table du festival. Impossible ici de toutes les citer sans vous lasser, difficile de mettre certains films de côté, alors... découvrez la nouvelle Marlène Dietrich dans A Cow Walks into a Bar, l'étrange Hevalino argentin de Violeta Uman, une pingouine à la piscine dans The P-P-P Pick-Up, la saveur des pommes grecques de The Red Apple ou encore le rêve d'une femme espagnole dans Sueño de una mujer despierta.
De folles aventures drag king vous attendent avec The Undergrad et Puszta Cowboy.
Bonne ou mauvaise rencontre au festival, vous saurez à quoi vous attendre avec A Woman Reported, Transit, Le bouillon, Toothbrush Tango, Hummer ou F*Stop.
Si la conclusion est proche, rendez-vous à la séance Q ou laissez vous tenter par Edith Edit et son porno sado-maso de science-fiction (un olni... objet lesbien non identifié), Dominatrix Waitrix. Après avoir vu You Fake, vous vous apercevrez que votre conquête simule peut-être et vous ferez appel à Repodyke pour gérer la rupture.
Bon, maintenant, vous vous demandez, mais où vont-elles chercher tous ces talents, les filles de Cineffable ? Et bien, pour encourager la création lesbienne, nous organisons chaque année un concours de scénario dont le prix est une aide à la production de 1500 € et la sélection au festival. Cette année, c'est Caroline Fourest, gagnante du concours en 2002, qui nous présente son court métrage Safia et Sarah. Nous espérons pour le 17e festival apprécier le travail de Céline Jacquier, qui a remporté le prix en 2003 avec Quand les cheveux s'en mêlent.
Et pour 2006, quelle scénariste sera en compétition, vous le saurez en suivant la soirée de clôture où le prix sera à nouveau décerné.
La Commission Programmation 2004
Associations et entreprises présentent leurs activités et créations dans la salle de bal du Trianon :
- Éditions Gaies & Lesbiennes : maison d'édition
- Geneviève Pastre : maison d'édition
- Éditions Dans l'Engrenage : maison d'édition
- La Cerisaie : maison d'édition
- Violette & Co : librairie
- Ipso facto : t-shirts, calendriers
- AT PROD : Dyke Guide, bijoux,...
- Sarah Calas : t-shirts, cartes
- La Barbare : association
- Oxydo magazine : revue
- À propos : édition DVDs